samedi, février 24, 2007

Ldn #1

Je réalise avec horreur que je n'ai eu ni le temps ni l'occasion de parler de Londres. De la meilleure semaine de ma vie quand on y accolle le concert des Strokes à mon retour en France. Ca remonte déjà à plus de huit mois.



Je suis allongée sur le carrelage de Waterloo, mes deux valises autour de moi et ça me fait toujours autant rire quand quelqu'un se précipite vers la porte et réalise qu'il y a écrit EMERGENCY EXIT ONLY avant de faire demi tour avec le semblant de dignité qu'il lui reste. Pour dire vrai je ne suis pas vraiment allongée, j'ai plutôt abandonné mon siège pour m'adosser contre le mur/ la vitre et reposer mon dos meurtir. J'ai du mal à penser que ce matin j'étais encore à Athènes et que je suis arrivée jusqu'ici toute seule. En Angleterre, à Londres, le pays du métro fourbe. Episode éprouvant. Plus les heures passent et plus les occasions de porter mes valises se font nombreuses. Et plus je réalise à quel point elles sont outrageusement lourdes. Surtout mon sac qui est le plus gros des ingrats et donc impossible à porter correctement sur plus de dix mètres sans qu'il glisse de l'épaule. On devrait sérieusement distribuer aux gens des petits flyers indiquant la marche à suivre pour survivre dans les transports en commun, avec des bagages, comment descendre à sa station sans se confondre en sorry, tout en essayant de démêler les lanières du sac qui bien évidemment, est posé du côté OPPOSE à la sortie. Ca c'est inévitable, je prédis toujours le mauvais côté, que ce soit avec 50 kilos de vêtements ou un océan de travaillers irrités et donc d'aisselles potentielles à traverser pour atteindre l'autre rive.


Dans le deuxième métro, je suis tombée sur un monsieur très expressif qui faisait noter à ses proches voisins à quel point "this train is HUGE, look at that", il y avait deux lycéens ( en uniformes, défaillance évitée ) plutôt réceptifs qui pointaient les deux extrémités en s'extasiant dans les règles. Il y avait aussi une jeune femme qui n'en avait rien à foutre. Et j'étais au milieu, à me demander de quel côté la porte s'ouvrirait. Sans surprise donc, de l'autre côté. Après avoir gravi le plus haut escalator du monde, je me suis coquettement installée pour quelques quatre heures d'attente à la gare. Je ferais noter, pour les intéressés, que DEUX eurostars sont arrivés depuis que je suis postée près de ma fabuleuse porte EMERGENCY EXIT ONLY et que donc, mon fessier aurait tout à fait raisonnablement pu être à l'heure qu'il est autre part que sur ce sol gelé.


Ok, il est pas si gelé. Mais j'estime avoir été suffisamment assise pour aujourd'hui. Mon estomac fait des bruits infames et tremble comme de l'eau qui bout. Je me demande si c'est la faim ou le petit déjeuner anglais de l'avion. Ce petit déjeuner. J'ai failli pleurer.

Bacon, saucisse, omelette, le tout baignant dans un fond d'huile et arrosé d'un jus d'oranges authentique. Après avoir relu ça, bleu sur blac à carreaux violets Conquerant, il me parait assez clair que la raison de mon erruption digestive n'a rien à voir avec le MANQUE de nourriture.

Parlant typiquement anglais, il y a quatre taxis noirs et rouges garés derrière moi.

Il est 14:46, j'attends Claire pour 16:27. Près de trois heures que j'ai rien vu d'autre que ce Disney Express check-in.

lundi, février 19, 2007

Don't sing along with me







C'est vraisemblablement les moins pires vacances que j'ai vécues depuis la rentrée. Mais il a fallu qu'elles impliquent larmes et stress quand même. On change pas une équipe qui gagne, hein ? Margaux, les larmes et l'angoisse, la dream team des vacances et elle gagne en effet puisque j'arrive toujours entière à la rentrée et que je suis toujours plus heureuse de revoir le lycée. Cette première semaine, c'était celle des retrouvailles avec la colonie de vacances, avec les gens cons, avec l'obligation de vivre avec et de faire semblant d'aimer ces gens pendant une semaine, et les retrouvailles avec le ski que je n'avais jamais vraiment trouvé de toute façon. J'ai écrit dans mon carnet que j'aimais la sensation de la descente quand j'ai enlevé le haut de la combinaison et que le vent glace la peau sous mon pull. C'est vrai que c'est jouissif. Et monter, sur ces sièges volants, là, tout en haut de la montagne pour passer au dessus des nuages et voir juste les pics qui dépassent, se dire que les gens en bas sont dans la brume, et tomber, râler parce que ça fait mal aux genoux de se relever avec des skis, et petit à petit arrêter parce qu'on tombe de moins en moins et surtout, surtout, s'asseoir dans un transat au pied du snow park, regarder le bel animateur rater ses figures de surf en écoutant la sono, soit Automatic Stop, Heroin, Johnny B. Goode, les Ramones et plein de choses qu'on espère jamais entendre sur des pistes rouges à la montagne et que pourtant, pourtant.


Et se demander si c'est moi la conne ou les 41 autres personnes du centre qui prennent un plaisir obscène à se moquer en coeur de ma façon de dormir. Demander à changer de chambre juste pour la dernière nuit et dormir enfin avant minuit, avant que les filles aient fini de mâcher leurs chips en triple stereo et de pouffer à intervalles réguliers. Et le dernier soir, changer un tout petit peu dans un tout petit travers de ma toute petite personnalité et oser danser sur de la techno dans la soirée dansante d'un village vacances de Bourg-st-Maurice. Oui, désolée, j'ai dansé. Mais c'était soit ça, soit faire la blasée les bras croisés sur le bord de la piste.


Et puis j'ai dansé avec l'animateur beau.


Alors chut.
Et puis ça c'est moi parce qu'il faut des photos de moi dans mon blog.





Je suis chez ma mère en ce moment, je me suis pas encore disputée avec elle, grâce à la présence de mon frère, indubitablement, je suis l'avocat à la défense de Thérèse Raquin.