samedi, septembre 08, 2007

In some respects I suspect you’ve got a respectable side

Dans mon bain, j'écoutais de la musique à qualité formatée avec mon portable, quand l'envie de répondre à un des sempiternels questionnaires de musique s'est mis à me lanciner, persuadée que j'avais répondu à un d'entre eux sur mon 20six, je me suis retrouvée à le lire, http://20six.fr/snoowflake.
J'ai beaucoup ri en lisant certaines de mes anciennes notes, et c'est là que je me suis rendue compte que j'étais plus du tout drôle sur ce blog.
Alors en attendant de retrouver la petite chose, je l'ai fait ce questionnaire.


Chanson pour la route :

Portland Oregon – Loretta Lynn & Jack White

Han han, han han, je trouve que ça ressemble plutôt au bruit que ferait une route qui défile, bon évidemment à ce moment là, le mot route est connoté « IMMENSE DESERTS TEXANS AVEC POUR SIMPLE COMPAGNIE DES CACTUS ET RIEN A REGARDER PENDANT TROIS JOURS DE SUITE » mais l’idée me plait.

Chanson pour chialer dans sa bière :

Jolene – Dolly Parton
Mais la version des White Stripes, plutôt, Jack White qui gueule à cette Jolene de pas lui piquer son amoureux, parce que c’est tout ce qu’il a, qu’elle a beau avoir un souffle de printemps et une voix de pluie d’été, il faut qu’elle lui laisse.
Chanson hommage à un défunt

Chanson pour déclencher une baston :


Gloria – Patti Smith

C'est compréhensible ou pas ?

I-i walk in a room, you know I look so proud
Im movin in this here atmosphere, well, anythings allowed
And I go to this here party and I just get bored
Until I look out the window, see a sweet young thing
Humpin on the parking meter, leanin on the parking meter
Oh, she looks so good, oh, she looks so fine
And I got this crazy feeling and then I'm gonna ah-ah make her mine
Ooh Ill put my spell on her

Chanson lascive :

Wild Thing – Jimi Hendrix

Chanson berceuse :

Alambique – Deportivo
Après je vous jure ce sera fini, des montées des descentes, de mon cœur…


Chanson décrivant un lieu :

Albion - Babyshambles
La meilleure description de l'Angleterre qui a croisé mes oreilles.

Chanson qui vous rappelle votre enfance :

Les chansons que j'écoutais, enfant, feraient tomber cette page internet en miettes rien que par leur présence dans cette note, alors la plus vieille dans les avouables.

Lucy in the Sky With Diamonds - Beatles


Chanson que vous admettez aimer honteusement :

Umbrella – Rihanna
Je me demande de plus en plus si je suis vraiment honteuse d’aimer cette chanson.


Chanson que vous auriez aimé écrire :

Fuck U – Archive

C’est plus une chanson que j’aurais pu écrire en fait. Tout ce qui est écrit dans cette chanson (à part le passage où on se rend compte que les paroles sont destinées au chanteur lui-même) est exactement ce qui traîne au bout de mes doigts depuis un moment.

Chanson nostalgique :

Daydream Believer – The Monkees


Pour n'importe qui, elle devrait l'être, franchement.

Chanson de rage adolescente :

Schools are Prisons – Sex Pistols


Chanson pour quand on tombe amoureux :


N’importe laquelle non ?
Vice - Razorlight


Chanson sexy :


Adam Green – Dance With Me

Chanson que ça fait mal parcequ' il/elle est parti(e) :

Visions of Johanna – Bob Dylan
Une des plus belles chansons de l'histoire de la musique.

Chanson pour un dimanche matin pluvieux :

Wish You Were Here – Pink Floyd / Femme Fatale - Velvet Underground
N'importe qui répondra une chanson du Velvet quand on lui posera la question.

dimanche, septembre 02, 2007

So damn mean

2 septembre 2007

Il doit être quelque part autour de 10:30 et je peux dire que l'été est fini. Bon, techniquement non, ça sera le 23 septembre à 9:50, tout ça, mais l'ETE, l'image du vide, de la transpiration mélangée à la crème solaire et au sable en une sorte de patée infâme, ça, ça commence bien à s'essoufler. Il suffit de regarder le ciel, il est plus vraiment bleu, tendant plutôt sur une couleur de neige fondue. J'ai même un peu froid. Juste après s'être rendu compte qu'on en a fini avec les vacances, c'est là qu'intervient la rentrée, encore une chose inexplicable qui génère plein de choses, et chez moi de l'angoisse, non, c'est vrai, si ma rentrée consistait à retrouver ma multitude d'amis éditeurs, photographes, infographistes et designers dans mon sublime bureau londonnien où ma tâche serait de chroniquer des disques et des concerts, d'interviewer des musiciens et de -optionnellement- être leur meilleure amie, là, il se pourrait que j'aie banni les vacances de mon vocabulaire depuis une décennie. Mais non, la rentrée c'est le retour de ma famille Thenardier, de Marion, de ma petite chambre, de mon poste de radio qui est cassé, de mon absence de bureau, de l'effectif tout entier de mon lycée, et plus je me rapproche de la date fatidique, plus je me demande si j'ai réellement envie de tous les revoir. Si l'année passée n'a pas été supportable seulement grâce à quelques personnes, qui de toute façon, ne seront plus là et juste après, juste quand je me mets à penser ça, je me dis d'arrêter d'être pessimiste. Merde, plus je grandis, plus des aspects de ma vie s'améliorent et plus d'autres se déteriorent plus que de raison, j'ai pas envie que ça soient les plus importants qui dégagent de ma portée, j'ai un peu peur de toujours manquer d'argent, d'un côté je suis enthousiaste, je me dis que je ferai tout pour partir et d'un autre, oui, je crève de peur. Cet été, objectivement, il était bien. J'étais persuadée d'avoir à compter les jours, à me languir en pleurant et en attendant la rentrée et finalement, la seule fois où j'ai pleuré, pendant ces vacances, c'est parce que je voulais pas rentrer et tous les revoir. C'était au milieu de ces centaines de gens qui pleuraient aussi, vraiment une sensation bizarre, cette journée de voyage avec une pause béante au milieu, sept heures à attendre que ça se finisse enfin, qu'on nous appelle par le nom de notre ville.

Je savais que je me plairais en Scandinavie, ma mère m'avait assez rabâché que c'étaient les meilleurs pays du monde, effectivement, c'est quelque chose. Effectivement, Stockholm est une putain de ville et les Suédois des putains de personnes, effectivement, il y a des lacs, des moustiques, effectivement, j'ai dormi dans une tente pendant trois semaines, effectivement, j'ai passé des heures allongée dans l'herbe au concert des Rolling Stones à Göteborg à essayer de reconnaître les chansons, c'était ce que j'avais toujours voulu faire, découvrir des villes autrement que dans les H&M et les Burger King, avoir peur de partir et finalement peur de revenir.

Enfin je sais même pas comment décrire ça, parce que c'était pas si fort, les liens entre les gens, je ferai pas partie des skyblogeurs qui crieront des "je t'adooooore" à des gens à qui j'ai pas plus roulé de pelles que ça, mais je me sens toujours mieux d'avoir passé trois semaines là bas et d'avoir vu des choses que je soupçonnais pas.
Là bas j'ai fait la cuisine pour quarante, j'ai branché mon iPod dans un bus, j'ai vu la petite sirène, j'ai mangé de la crevette en tube, j'ai parlé à un organiste fan de Fight Club et Transpotting, j'ai vu des couchers de soleil sur des lacs, j'ai fait des feux de camps, je me suis engueulée en anglais, j'ai dessiné dans un carnet de bord, j'ai entrevu l'homme parfait et je m'en suis pas remise. Le dernier jour, donc, j'étais assise sur
mon sac, dans cette patinoire dégelée, j'attendais que 18h00 arrive et je me suis mise à pleurer en pensant que ça serait bientôt fini, Florence, l'animatrice, m'a dit "viens on va faire un tour" et on a acheté des Pim's à la poire et d'autres à la framboise, on a fait le tour de ce quartier sinistre de Paris en crachant sur nos belles familles respectives, et j'ai plus pleuré de la journée. J'ai pleuré au départ d'aucun de mes amis, c'est quelque chose que je n'arrive pas à concevoir, moi, qui ai pratiquement inventé les larmes, je ne pleurs pas pour les départs, je m'en rends compte après, certainement, mais toujours aucune larme, c'est comme ça.

Et puis le petit tour s'est achevé en un fou rire atroce lié à quelque chose que je taierai pour éviter une humiliation de plus.
J'ai tant changé que ça ?

J'ai envie d'écrire comme avant.